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Autisme, Asperger

L'autisme : un puzzle à divers niveaux.

Syndrome d'Asperger : elles ont découvert adultes qu'elles en étaient atteintes

« C'est comme si j'avais ajouté la dernière pièce du puzzle à ma vie. »
Quand Alexandra apprend qu'elle est atteinte du syndrome d'Asperger, c'est le soulagement. Elle peut enfin mettre un mot sur la différence qui a semé sa vie d'embûches.
«  Le diagnostic m'a sauvée. Sans ça, je me serais probablement suicidée.  »

Comment a-t-elle pu passer plus de quarante ans dans l'ignorance de sa particularité ?

autisme
Le Figaro Madame
Méconnu, ce trouble de la famille de l'autisme est souvent assimilé, à tort, à une maladie. Cette particularité neurochimique a intéressé depuis quelques années le milieu des médias et du cinéma.
Il a notamment été mis en lumière avec le film Rain Man (de Barry Levinson, 1989) dans lequel Dustin Hoffman interprète un autiste surdoué avec les chiffres mais incapable de nouer des liens sociaux.
Si le film a éveillé le grand public au TSA (Trouble du Spectre Autistisque), il a aussi largement participé à véhiculer une kyrielle de clichés dont nous, les « neurotypiques » (comprenez non autistes), avons du mal à nous défaire.
Non, tous les « Aspi », surnom des autistes Asperger, ne sont pas surdoués, ne savent pas parler dix langues ni compter les cartes au poker.
La plupart ont un QI dans la moyenne (contrairement aux autistes avec déficience mentale qui ont un QI inférieur à 70), un travail, une famille, mais rencontrent des difficultés à comprendre des situations de tous les jours, et à supporter un environnement qui stimule leurs sens hyper-aiguisés.
Face à ces difficultés, les femmes, dont l'empathie est naturellement plus élevée que chez l'homme, échafaudent des stratégies de contournement très sophistiquées pour s'adapter et avoir l'air «  normal  ». Jusqu'au jour où ce «  faux-self  » (comprenez ce personnage) est trop dur à porter et que la corde lâche.

Stupeur et enfermement

"Je me faisais violence pour ne pas être moi-même."
Le bruit de l'esprit qui cède sous le poids de son personnage, Julie s'en souvient bien.
À 31 ans, rien ne laisserait penser que cette jeune doctorante et auteure a failli rester sur le carreau. Pourtant, depuis toute petite, Julie a conscience d'un décalage qui est allé en s'accentuant.
« Je faisais semblant d'avoir mal au ventre pour éviter de rester avec mes camarades. Ma mère venait me chercher de temps en temps à l'école. On rentrait à la maison, au calme. Elle jouait le jeu parce que j'avais de bonnes notes. »
Mais au fur et à mesure des années, les demandes sociales augmentent, toujours plus fines et élaborées, toujours plus éloignées de l'entendement de Julie. Feindre devient épuisant.
« Je voyais les filles passer la main dans leurs cheveux pour plaire aux garçons. Ça me fascinait. J'essayais de calquer mon comportement sur celui des autres mais les relations sociales n'ont jamais été innées. »
À son arrivée dans le monde du travail, entre quiproquos et acharnement pour s'adapter, elle craque. C'est le burn out.

S'adapter pour survivre est une maxime dont Alexandra se souvient également avec douleur.

Cette opératrice de la RATP explique comment, jeune, elle « singeait » les gens, prête à tout pour ressembler à une fille lambda.
« Je me faisais violence pour ne pas être moi-même. Ça a vraiment été très douloureux.  »
Comme si ce tourment ne suffisait pas, des épreuves traumatisantes sont venues s'ajouter à sa peine, la conduisant à se refermer encore plus sur elle-même.
« À 9 ans, j'ai été violée. Sans parler de mon frère qui me passait à tabac. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait », se remémore Alexandra.
À 13 ans, complètement perdue dans un monde dont les codes lui semblent prohibés, elle décide de «  lire beaucoup, pour comprendre la vie et pourquoi les gens réagissent comme ils le font ».

ENFERMEMENT DES FEMMES ASPERGER
Noyées sous des conventions sociales qu'elles ne comprennent pas, les femmes Asperger ont tendance à s'enfermer dans un«  faux-self  », un autre elle-même, parfois jusqu'à l'épuisement.

Le Cerveau d'Hugo



Programme diffusé le 27.11.2012 sur France2
Le film, Le Cerveau d'Hugo, est suivi d'un débat animé par Benoît Duquesne pour faire le bilan des connaissances sur cette maladie.
Écrit et réalisé par SOPHIE RÉVIL

Hugo est né avec cet handicap qu'on appelle l'autisme. Il aime se décrire comme un martien au pays des "neurotypiques", les être humains dits normaux.
Ce petit garçon est une véritable énigme. Doué d'une intelligence remarquable, il est même un génie dans son domaine : le piano.
Ce documentaire-fiction, avec la voix de Sophie Marceau, raconte son histoire depuis sa naissance jusqu'à ses 22 ans.
C'est l'acteur Thomas Coumans qui endosse son rôle, et Arly Jover qui prend celui de sa mère.
La fiction est complétée par des images d'archives, des témoignages d'enfants touchés par la maladie et ceux de leurs parents, pour retracer l'histoire de l'autisme.


 VIDÉOS SUR L'AUTISME



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