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RÉSISTANTS ET COMBATTANTS JUIFS
Témoignages de ceux qui dans la clandestinité résistèrent

de Georges Brandstatter


Résistants juifs
1939-1948
Du combat pour la survie à la création de l'Etat d'Israel
100 témoignages


Les juifs d'Europe ont dû faire face à une véritable tragédie sans précédent dans l'histoire de l'humanité pendant les années 1940-45, c'est-à-dire, voués à l'anéantissement, à la disparition.
Il est important de sauvegarder la mémoire, par les témoignages individuels qui deviennent une mémoire collective, d'un aspect moins connu de la Shoah, celui de l'engagement de juifs de toutes tendances politiques ou philosophiques, dans le combat pour leur survie ; ils se sont retrouvés dans les différents réseaux de Résistance et de Maquis, engagés dans les Armées Alliées, en URSS, en Pologne et en Afrique du Nord et ils ont ainsi participé au combat contre le nazisme, et à celui pour la création de l'Etat d'Israël.
En effet ils furent nombreux, avec des survivants de la Shoah, à se porter volontaires pour défendre le jeune Etat menacé dans son existence.
Il s'agit d'une biographie de plus de 116 témoignages d'enfants, de jeunes, qui ont vécu souvent dans un milieu antisémite donc, hostile, mais qui ont souvent été secourus par l'attitude courageuse et exemplaire de braves gens, de chrétiens et de protestants qui ont pris des risques immenses pour venir en aide aux juifs pourchassés, et en particulier, pour sauver des enfants juifs.

Je pense que nous avons tous un devoir de mémoire.
Témoigner c'est voyager dans le passé.
J'ai traduit les témoignages qui ont été recueillis en hébreu et en anglais.
J'ai repris pour la préface, par ordre chronologique des événements, les témoignages de Résistants et Combattants qui grâce à leurs responsabilités et leur implication pendant l'occupation, nous ont décrit l'historique des différents réseaux de Résistance, des Combattants dans les armées Alliées, (F.F.I, URSS, Pologne, la Jewish Brigade (Brigade Juive incorporée dans l'Armée Britannique, et Machal (Volontaires de l'étranger pour Israël 1948).

Georges Brandstatter

Témoignage de Frida Wattenberg, Résistante "M.J.S"
(Mouvement de Jeunesses Sionistes)


Je suis née en 1924 à Paris, mes parents ont immigré de Pologne, ils se sont connus en France. J'avais un frère. J'ai suivi une scolarité normale et puis je suis entrée au lycée Victor Hugo en 1936, c'était pour moi une année importante car j'ai fait également ma "Bat-mitzvah" à la synagogue de la rue des Tournelles.

Je suis entrée aux Eclaireuses Israélites de France à la section "Tournelle". On se réunissait dans les locaux de la synagogue. J'habitais dans le Marais juif.

En sixième, je suis passée en conseil de discipline parce qu'une camarade de classe m'avait demandé de ne pas répondre à une question posée par une autre camarade en disant : "surtout ne réponds pas, c'est une juive !". Je n'ai pas réfléchi une seule minute et je l'ai giflée ! Suite à cet incident, le conseil de discipline nous a mis toutes les deux à la porte pendant huit jours. C'était une de mes premières expériences d'antisémitisme.

À la déclaration de la guerre, nous sommes partis nous réfugier à Villers sur mer, rejoindre nos cousins qui y avaient loué une maison, sans supposer que quelques années plus tard, ce serait un lieu de bataille au bord de la Manche. J'avais un oncle qui venait juste d'arriver de Pologne, je me souviens comment il à dit en yiddish : "a Yam mit Waser", (une mer remplie d'eau).

Peu de temps après, nous sommes retournés à Paris et ma mère à décidé que je devais quitter la capitale. Je suis partie comme pensionnaire au lycée à Poitiers. Paris à été occupé, Poitiers à été bombardé par les Allemands et les Italiens. J'ai été recueillie par une famille dans une cave, et c'est là que j'ai entendu l'appel de De Gaulle. La famille dans laquelle j'étais réfugiée n'était pas juive, ils m'ont demandé d'ôter la chaîne que m'avais offerte mon oncle pour ma Bat-mitzvah et qui portait l'inscription hébraïque : Shadai.
Ils l'ont mise dans une petite boîte en fer, et ont enterré la boîte dans leur jardin.

Je suis retournée quelques jours après à Paris, la police avait décidé que la jeunesse ne devait pas traîner pas dans les rues, et en juillet 1940 les lycées ont réouvert. En octobre 1940, je suis retourné au lycée. Une fille est venue me voir pour me demander si je voulais rejoindre un groupe de résistants gaullistes, j'ai immédiatement accepté. Notre première action consistait à mettre des tracts dans les poches des manteaux.

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