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La communauté juive de Djerba


André C. ZAOUI

Octobre 1950

Extrait de "La Revue de la Pensée Juive"


Le rabbin André C. ZAOUI
"La communauté juive de Djerba a le caractère d'une société ancienne et pauvre: la misère et l'absence d'hygiène sont des règles comme la légende et la superstition. Les vêtements des juifs sont identiques à ceux des arabes, y compris le fez rouge. C'est difficile de les distinguer, leurs femmes sont complètement couvertes comme les femmes arabes".
C'est une représentation qui sous certains aspects est encore valable aujourd'hui. Qui imagine un riche quartier juif, qui imagine Anvers et ses tailleurs de diamants, est très loin de la vérité. Pas seulement parce que la 'hara Kebira', unique "ghetto" resté, a des routes poussiéreuses et souvent pas goudronnées, mais surtout parce que c'est encore vrai qu'il est impossible de distinguer entre les fils d'Ismaël et les fils d'Isaac: les deux ont le teint foncé, ils s'habillent de la même façon et ils parlent depuis toujours la même langue, l'arabe. Cette communauté est très religieuse: chaque jour des groupes d'au moins cinq personnes se rencontrent pour prier dans les dix-sept synagogues qui existent outre la Griba, et qui de cette manière restent ouvertes. Toutefois, l'hébreu reste la langue pour la prière, l'arabe la langue pour communiquer.
Désormais, il y a une école, financée par la communauté même, où les enfants peuvent aussi étudier l'hébreu moderne. Celle-ci aussi est pauvre, il y a de la poussière partout; les jeunes institutrices, filles de la communauté, enseignent l'hébreu, parlent arabe et s'expriment avec un français élémentaire."

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