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Mon Journal de Bord

VOYAGE VERS LA CHINE

Dr Jacky Bronstein

28 mai 2007

Muraille de Chine

Départ laborieux. Nous devons prendre un taxi avec Carole et Laurent.
Hélas, ce taxi n'arriva jamais... il s'est perdu en route.
Après trois quarts d'heure d'attente, et beaucoup d'énervements, nous trouvons enfin un autre taxi.
Nous étions les derniers arrivés à Lod. Rita nous attendait, souriante, sans un mot de reproche.
Au bout de quelques minutes, on voit des agents de sécurité, courir dans tous les sens. Alerte ! On fait renflouer tous les passagers vers l'autre bout du hall ; nous assistons à cette course poursuite sans nous rendre compte s'il s'agit d'une bombe ou d'un terroriste, si le bâtiment va s'effondrer sur nous ou si nous allons être les victimes d'un arabe surarmé qui va déverser ses chargeurs sur nous... Nous prenons le parti de ne pas y penser, espérant ne pas être le sujet de la Une de tous les médias du monde. Puis, le calme revient et nous pouvons reprendre le cours des choses "importantes" : le Duty Free, les achats d'alcool et la visite au Sakal Electric, le "Saint des Saints" de l'électronique. Pas de nouveautés dans le rayon photos.
Pourquoi nous sommes-nous approchés du stand Orange ? Pour voir les nouveautés en matière de téléphones cellulaires. Une petite mignonne vendeuse réussit à me convaincre qu'un téléphone Motorola ne nous coûterait presque rien (shidroug). Claudine ne veut rien entendre. Mais la vendeuse sait y faire et réussit à la convaincre (moi, je l'étais dès le début), qu'"aujourd'hui seulement" ce téléphone était quasiment gratuit !
Même si on s'est fait avoir, cela m'a permis d'améliorer notre contrat Orange, et donc de moins dépenser.

18h20 - On est dans un avion Turkish Airline des plus modernes, avec écran TV sur chaque siège. Le ciel est partiellement nuageux ; les monts de Judée se dessinent au loin dans un fin brouillard bleutée. Les gratte-ciel de Tel-Aviv s'estompent eux aussi dans cette brume de pré-‘hamsin. La côte jaune des plages fait un contraste marqué, aquarellique, avec la mer turquoise. Nous montons vers les nuages et vers Istanbul.

Istanbul - Deux heures d'attente dans un aéroport ultra moderne, aux magasins attirants. Nous nous retrouvons dans un café et j'en profite pour tirer le portrait de chaque participant.

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Mardi 29 mai

Beijing
Voyage sans histoire. Le Lorivan aura bien joué son rôle. Avons dormi quelques bonnes heures.
Palais d'été
Le Palais d'été
Arrivée à Beijing vers 14h00. Après avoir récupéré nos valises, nous sortons de l'aéroport et avons la surprise de voir Renée qui nous attendait avec un couple de parisiens, Rachel et Jacques Boujo.
Nous faisons connaissance avec notre guide local, Paul, qui parle un français parfait.

Départ vers le Palais d'été – sans nos bagages que nous retrouverons dans nos chambres à l'hôtel – quelle organisation !
Très belle promenade au bord d'un immense lac. Nous découvrons l'architecture chinoise, si élégante et fine. Nous découvrons aussi les WC chinois... On nous avait prévenu ! Mais à ce point, c'est difficilement croyable.
On commence à apprendre la confrontation entre le moyen-âge et le 21e siècle.
Rentrons à l'hôtel où nous attend un délicieux repas. Aussitôt après, les hommes décident de tester la piscine. Puis nous allons dormir. Réveil prévu pour 6 heures.

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Mercredi 30 mai

La Muraille de Chine
Départ minuté à 8 heures.
Très dur de réunir tout le monde. Comme je mets, en général, deux heures à me préparer, c'est plutôt pénible.
On va visiter la Muraille de Chine, à 70 kilomètres de Beijing.
Arrêt obligatoire dans une usine de poterie, énorme magasin, où nous n'achetons rien, au grand désespoir de Paul, notre guide, qui gagne une commission à chaque achat.
On arrive à la Muraille, avec un temps gris, ce qui est courant dans la région paraît-il. Et on monte presque jusqu'au sommet : 900 marches. On peut même acheter un certificat, prouvant que nous avons fait cette escalade mémorable.

Tombeau des Ming
Visite du Tombeau des Ming
Grande fatigue. Nous transpirons comme des phoques, mais "on l'a fait" !
Mal de jambes terrible... La descente est aussi fatigante que la montée. On a mal partout...
Surprise, au bas des escaliers, nous rencontrons Diana Roitman et son mari, en visite privée. Pas moyen de se promener au bout du monde, sans rencontrer d'Israéliens...
Retour vers la Capitale embuée de brouillard.
En chemin, nous arrêtons pour visiter le tombeau des Ming.

Nous ne sommes pas seuls. Des dizaines de groupes, chacun avec sa casquette de couleur différente. Nos casquettes bleu-jaune, le fanion Bar-Ilan et les oreillettes électroniques, nous évitent de nous perdre, dans l'immense foule.
Puis nous allons directement au théâtre voir un spectacle splendide de Kung Fu. Mise en scène impressionnante et artistes très professionnels.
Rentrons dîner et ressortons à 21 heures pour visiter le marché de bouffe (répugnant !) souris grillées dont on voit les yeux, calamars, serpents, mille-pattes, djoukim, etc. L'un des copains affirme que les chinois mangent tout ce qui a au moins quatre pattes, sauf les tables et les chaises !
On rentre une heure plus tard, après s'être promenés sur une large rue piétonnière où se trouvent de splendides grands magasins. Sommes-nous bien en régime communiste ?
Lever, demain à 5h30.

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Jeudi 31 mai

Beijing - Les Jardins du Temple du Ciel
7h15 – On vient de terminer le petit déjeuner. Dans dix minutes on embarque pour la visite de l'hôpital. Le temps est gris sombre. La brume, toujours la brume pékinoise. Ne voit-on jamais le soleil ? Avant cela on fait une halte dans les Jardins du Temple du Ciel. Endroit splendide.

Le Temple du Ciel
Le Temple du Ciel
Le Dr. Elie Picard fait chanter les Chinois
Dr. Elie Picard fait chanter les Chinois

Des centaines de chinois dansent, font du Taï Chi ou chantent.

Élie s'approche d'une chorale, dirigée par un chef de chœur insipide et devant la banalité de la musique, décide de faire chanter ces chinois souriants ; il lance une chanson française ''Aux Champs-Elysées'', reprise par tous. C'est un succès éclatant.

L'Hôpital Universitaire
Une heure et demie de bus pour arriver à l'Hôpital Universitaire où nous ne sommes pas vraiment "attendus".
On se divise en quatre groupes.
Le nôtre va vers l'acupuncture.
Médecine traditionnelle chinoise
Médecine traditionnelle chinoise
Les patients peuvent choisir d'être soignés, soit par la médecine européenne, soit par la médecine chinoise, chacune étant enseignée durant trois ans et demi. On a beaucoup de mal à converser avec les jeunes médecins qui parlent un anglais très fruste et limité avec un accent épouvantable. L'acupuncteur soigne un homme de quarante ans atteint de paralysie faciale. Haïm et moi allons examiner le service ophtalmo à l'étage au-dessus. Nous nous trompons de porte et entrons dans la consultation ORL où là, la jeune préposée à la consultation nous montre sa clinique. Fruste, antique, pas très propre. Un mobilier du style avant-guerre des années 30.
Nous redescendons un étage et nous entrons dans une salle de massage chinois. Claudine, qui a très mal aux jambes depuis l'ascension de la Grande Muraille, demande si on peut la masser. Je fais la même demande car mes cuisses me paraissent être en bois. Chacun reçoit gentiment un massage sur une jambe et effectivement, j'ai mal à la jambe gauche alors que la droite est moins sensible.

Place Tien-a-men
Départ sous la pluie vers la célèbre Place Tien-a-men qui est fermée au public pour cause de visite officielle. Le temps est gris, brumeux comme toujours et les bâtiments sont comme estompés.
Place Tien-a-Men  Place Tien-a-Men
Place Tien-a-Men et la Cité Interdite
Un escalier souterrain nous amène à l'entrée de la Cité Interdite. Sur la façade, le portrait célèbre de Mao domine la grande porte d'entrée qui mène à la Cité Interdite. Au dessus, l'immense terrasse d'où les dignitaires communistes assistaient aux défilés militaires, aujourd'hui supprimés.

La place est gigantesque et très impressionnante. Face au portrait de Mao, un énorme bâtiment : le mausolée de Mao Ze Dong que nous ne pouvons visiter. Nous entrons dans la première place de la Cité ; il y en a trois, chacune spécifique.
Après la troisième porte, nous visitons les appartements des concubines. Là encore, petite déception : bien que les pièces soient protégées par des vitres, l'intérieur paraît mal entretenu, sale et poussiéreux.

Paul Tchang, notre guide francophone, nous raconte la façon dont était régie la vie privée de l'Empereur ; les concubines, choisies dès l'âge de 15 ans, ne ressortiront jamais de cette Cité. La concubine préférée et l'impératrice habitaient dans un autre quartier. Ces jeunes filles ne pouvaient pas donner naissance à des enfants. Si elles étaient enceintes malgré tout, l'avortement était obligatoire.
Entre temps, nous avons perdu Ernest, qui finalement sera retrouvé sain et sauf, honteux, et si confus qu'il entre à quatre pattes dans le salon de thé où nous apprenons les subtilités de la préparation du thé vert.

the vert
Les subtilités du thé vert
Spectacle de la soirée
Le spectacle de la soirée
Départ pour le spectacle de la soirée
Des équilibristes, qui sautent, voltigent, virevoltant dans les airs comme des hommes en caoutchouc. Une fillette contorsionniste, très impressionnante, des jongleurs, etc. Pas mal, mais moins bien qu'hier.
Nos valises doivent être prêtes à 23 heures.
On part vendredi matin pour Xian (Chian)

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Vendredi 1er Juin

Xian
Émilie, notre jolie guide, ne parle qu'anglais, mais elle est mignonne (malgré un encombrement dentaire grave : un très beau cas d'orthodontie).
Xian est l'une des plus grandes villes de Chine, dans la province Nord, à 200 km de Beijing vers le sud-ouest. Huit millions d'habitants, dont trois millions à l'intérieur des murailles qui déroulent leurs 14 kilomètres sous forme d'un grand rectangle. Elles sont hautes de 12 mètres et larges de 15 mètres.
On entre par l'une des nombreuses portes monumentales. Le bus nous dépose au pied d'un immense escalier, que nous escaladons lentement à cause de la forte chaleur. Arrivés au sommet nous découvrons une route, large comme les murailles, sur laquelle circule de petits trains électriques, qui nous amènent d'un bâtiment à l'autre. On visite une grande maison, mi musée, mi magasin de souvenirs. Ce bâtiment présente des meubles chinois. Un balcon fait le tour du premier étage, ce qui permet d'admirer la ville, vers l'intérieur et vers l'extérieur.
Il fait très chaud, mais grâce aux nombreuses bouteilles d'eau minérale distribuées dans le bus, on survit. (Rita, que ferions-nous sans toi ?)
Petit train électrique
Le petit train...

Ce qui me frappe, à part le gigantisme des murailles, c'est le mélange du moderne et de l'ancien : à l'intérieur les vieilles maisons, qui nous semblent être des taudis mais qui sont trop chères pour le commun des chinois. Trop cher donc pour Émilie, qui habite en périphérie. Ces maisons appartiennent à des vieilles familles, sorte de castes, qui se les transmettent de générations en générations. D'immenses immeubles modernes dressent leurs dizaines d'étages à l'infini. Je note que ces immeubles ultra-modernes sont recouverts d'un toit de style chinois. Les autorités demandent que tous les nouveaux immeubles soient "enchinoisés", ce qui donne un cachet couleur locale plutôt sympathique.
Après une promenade sur ces remparts en petit train électrique, nous récupérons le bus à une autre porte.

L'hôtel Grand New World
Shabbat approche et vers 16h30 nous arrivons à l'hôtel "Grand New World", très joli et moderne. Le hall d'entrée est remarquable par sa hauteur de plafond et par un mur de glace qui permet de voir trois statues géantes dominant un bassin où poussent des fleurs de lotus splendides. De jeunes canards jaunes font le plus bel effet, le soir sous l'éclairage vert d'un spot. Kabalat Shabbat dans la salle à manger.

Ce qui est remarquable dans ce groupe, c'est son homogénéité : Trente deux personnes. Tout le monde est là pour la tephila...

(J'ai oublié de dire qu'avant l'entrée du Shabbat nous avons 2 heures pour nous promener aux alentours. Nous nous promenons dans les rues avoisinantes pour humer la Chine profonde : petites échoppes miteuses pour petits métiers, vendeurs de légumes sur des scooters-camionettes ou sur le trottoir. Visite d'un cabinet dentaire donnant sur la rue. On ne se comprend absolument pas. Pas un mot d'anglais ne sort de la bouche des deux dentistes.)
On visite des petits supermarchés, sans air conditionné. Surprise : pas le moindre département de laitages.
Repas de Shabbat merveilleux. Rita se démène aux cuisines où elle a fort à faire pour faire comprendre les règles de la casherout aux cuisiniers et aux serveuses qui sont charmantes et souriantes.
Rita est extraordinaire, gardant son calme et sa bonne humeur, malgré les difficultés qu'elle nous cache. Elle ne pense pas qu'au côté matériel. Elle a prévu des divrei Torah à chaque repas de shabbat et met à contribution tous talmidei 'ha'hamim (nos savants en Torah). Elle nous régente avec une sympathie et un humour fort agréables.
Problème pour garder les portes de nos chambres ouvertes shabbat, malgré les cartes-clés électroniques. Rita nous explique comment coller ces cartes sur le chambranle de la porte qui paraît fermée.

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Shabbat matin

Tephila de 8h à 10h30. Très bel office ; Marc Wigoda lit remarquablement la Parascha, en ashkénaze, aidé par Ernest.
Petit déjeuner copieux (seouda shenia).
On part ensuite vers le quartier musulman qui jouxte notre hôtel. Quartier pittoresque. Surprise de voir des musulmans de type chinois. On visite une première mosquée ; on n'y rencontre que des hommes au crâne recouvert d'un bonnet de tissu blanc.
On poursuit notre promenade en bavardant avec les amis, et on arrive à la grande Mosquée où nous attend de l'eau minérale glacée. On avale 1 à 2 bouteilles tant il fait chaud. Comme c'est bon de l'eau fraîche !
Cette mosquée est construite dans le style chinois avec un grand jardin entouré des maisons basses. Tout est en bois. On nous explique qu'elle a été construite sur des plans identiques à la synagogue de Kaifeng.
On poursuit note balade à travers le shouk après avoir visité une grande batisse où nous voyons des gongs et des cloches. On doit attendre une heure avant le prochain concert. Trop long.
On traverse un shouk d'objets souvenirs pour touristes (qui désertent ces lieux) et on rentre à l'hôtel pour faire la sieste.

À 17h30 - Minha, suivie de la seouda shlishit, très animée par les bad'hanim du groupe. Le rav Jean-Paul Amoyelle nous donne un cours qu'il destinait au départ aux femmes. Nos protestations le font changer d'avis et tout le monde participe.
Aussitôt après Aravit et Avdala nous penons le bus pour aller à un spectacle folklorique dans un immense théâtre. Un régal pour les yeux ! Une troupe de de danseuses et de danseurs aux costumes chatoyants, des jongleuses de yoyo, extraordinaires d'habilité et de grâce. N'ayant ni argent, ni caméra, nous continuons notre immense frustration du Shabbat. Sans appareil de photo, je ne suis plus moi-même. On essaie de mémoriser...

Demain matin, lever 6h, Tephila 6h30, départ à 7 heures pour voir du Tai Chi, puis départ à 9 heures pour l'armée d'argile.

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Dimanche 3 juin


On nous tue ! 6h réveil, 6h30 tephila, 6h45 petit déjeuner, 7h30 départ à pied vers un parc près de notre hôtel où des centaines de chinois pratiquent le Tai Chi, cette gymnastique chinoise, très lente, aux gestes harmonieux, que chaque participant connaît. Tout le monde fait les mêmes mouvements, sans l'aide d'un moniteur, dans un ensemble presque parfait.
Puis, on embarque dans le bus, en route pour "l'Armée d'argile".

L'Armée d'argile enterrée
Là, surprise, enchantement. Tout est énorme. Les jardins de l'entrée et les bâtiments qui recouvrent trois fosses. On sait que l'on n'a découvert à ce jour qu'un dixième de ce que le site recèle.
armée argile
armée argile
armee argile
L'entrée dans la fosse n° 1 est particulièrement impressionnante. Une immense verrière faite d'acier et de verre, recouvre une surface, grande comme deux terrains de foot-ball.
Dans les tranchées, une armée de 6000 soldats, chacun avec un visage différent. Toutes ces sculptures avaient été détruites et recouvertes de terre pendant plus de 2000 ans.
Claudine
Claudine pousse
la chansonnette...
Les archéologues pratiquent un travail de fourmi pour rassembler les morceaux épars. Ils travaillent la nuit pour ne pas perdre la précieuse manne touristique. On prévoit, au minimum, dix ans de travail pour mettre à jour tout ce que l'histoire nous fait miroiter.
Retour à l'hôtel où, après le dîner, Claudine accepte de chanter, fort agréablement. On a trouvé une salle avec estrade et lecteur de CD.
On doit mettre les valises dehors à minuit. On ne garde que pyjama et brosse à dents.
Courte nuit.

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Lundi 4 juin

Kunming
Déjà 8 jours que nous sommes partis ! Chacun se sent déconnecté totalement, d'autant que nos téléphones israéliens ne fonctionnent pas, même pour envoyer des SMS. Acheter une carte à 25 $ n'a pas de sens, on préfère acheter des cartes prépayées qui coûtent 25 IS et qui permettent de parler 10 à 15 minutes avec Israël.
Ce matin départ pour la "Forêt de Pierres", curiosité archéologique, à 1h30 de la ville.
Comme partout où nous passons, nous sommes frappés par la propreté des rues. Pas le moindre papier par terre, et si oui, un employé du nettoyage municipal le fait disparaître instantanément.
Les bas-côtés de la route sont couverts de fleurs et de verdure, coupés à la main par des milliers d'employés. La route qui mène à cette forêt de pierres est récente (deux ans) et mène en sept heures à la frontière vietnamienne et thaïlandaise (on aurait pu faire un rendez-vous avec notre fils Ariel qui habite Bangkok).
petit train
Les petits trains électriques

Forêt de Pierres
Arrivés sur le site, plein de fleurs, de bougainvilliers géants et des pelouses impeccablement tondues. On monte sur de petits trains électriques qui vont nous faire parcourir un circuit assez impressionnant à travers une véritable forêt de rochers, qui rappelle un peu Ploumanach en Bretagne. Certains blocs, hauts parfois de 20 mètres, tiennent en équilibre sur une petite base depuis des siècles. Je n'ai pas réussi à savoir de quel minéral il s'agit.
foret de pierres  foret de pierres
rizieres
Rita et les rizières
Le convoi s'arrête au niveau de sites splendides. Tout le monde descend, photographie et se fait photographier. On part parfois sur des chemins dallés de pierre vers des points de vue imprenables. Cela nous permet de marcher en respirant un air très pur, avec parfois des effluves d'anis.
vendeurs
Vendeurs à la sauvette
Des rizières s'étendent à perte de vue ; de l'eau s'écoule au bord de la route, allant irriguer en permanence ce riz qui a tant besoin d'eau. On se croirait seuls, au bout du monde, enchantés par le son des criquets et autres bestioles.
C'est beau, c'est grandiose, c'est une merveille de la nature...
Mais, même sur ces chemins loin de tout, des vendeurs de souvenirs nous assaillent comme des moustiques et on a beaucoup de mal à s'en défaire. Et on finit par acheter, qui un sac, qui une broderie, qui finiront dans un placard à la maison. Au moins, on a le plaisir de marchander – c'est le sport national du touriste.
Rentrons à 15 heures à l'hôtel. Déjeuner. On reprend le bus, et en route vers l'aéroport, très beau, comme tous ceux que nous avons vus depuis notre arrivée. (Merci les Jeux olympiques)
Il est 19 heures.
L'avion amorce sa descente vers Guilin.

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Mardi 5 juin

Guilin
peche au cormoran
La pêche au cormoran
Un bus nous attend à la descente de l'avion et nous emmène directement voir une attraction vieille comme la Chine elle-même : la pêche au cormoran. Cet oiseau, auquel on a mis un filet métallique au fond de la gorge pour qu'il n'avale pas le poisson qu'il va pêcher, plonge et attrape les poissons attirés par la lumière de la barque.
Hôtel Guilin Bravo
Quel bel hôtel : face à l'entrée, la piscine. Dani et Claudine, à peine les valises déposées, filent piquer une tête. Aïe ! La piscine n'a qu'un mètre et demi. L'eau est si bonne, que Claudine, qui met toujours 10 minutes avant de se tremper, s'y plonge instantanément.
Rita nous annonce une grande nouvelle : réveil à 7 heures. Tout le monde saute de joie, depuis le temps qu'on attendait cela !
Guilin - Yangshuo
pagode
Pagodes de la lune et du soleil
Ce matin, départ à 9 heures. Une première dans ce voyage. Arrêt devant un paysage typique de Guilin : l'un des nombreux lacs de la ville, au milieu duquel se dressent la pagode de la Lune (la plus petite) et celle du Soleil. Photo de groupe obligée. Un groupe de chinois nous trouve très exotiques et veulent absolument se faire photographier avec quelques membres plus exotiques que d'autres de notre groupe, les barbus ! Plusieurs jeunes chinoises jettent leur dévolu sur Jean-Paul qui, tout surpris, a beaucoup de mal à ne pas être enlacé par ces jeunes filles tout excitées par sa belle barbe !
montagnes
Les montagnes, si typiques...
De là nous repartons pour l'arrêt obligé de la journée, une fabrique de perles de culture qui, contrairement à la première que nous avions visitée, élèvent des huîtres en eau de mer ; chaque huître ne produit qu'une perle. Après un petit film explicatif, on lâche la meute des femmes vers le magasin. Certains des hommes sont assis dans un coin, l'air dubitatif, se demandant combien cette halte allait leur coûter. Malgré le peu d'envie de s'arrêter, la passion dévorante de l'achat prend le dessus et chacun ressort qui avec un collier, qui avec un bracelet...
Nous reprenons le bus pour rejoindre la rivière Li où nous devons faire une croisière.
Le trajet prend 1h30. Nous roulons sur une route à double voie bordée de nombreux arbres derrière lesquels se cachent des rizières d'un vert intense.
Les montagnes, si typiques de cette région, se détachent de chaque côté, comme un décor de théâtre, comme des dents de scie. Des arbres les recouvrent jusqu'au sommet.


longue marche
La longue marche...
Pour passer le temps, David nous fait une petite conférence sur les GPS. Lydia nous raconte quelques histoires piquantes de sa vie de diplomate. Lorsque, soudain, un grand "boum" nous fait sursauter : encore une surprise de Rita ! Elle s'est arrangée, probablement avec un paysan local, pour faire éclater un pneu de notre bus... nous sommes en pleine cambrouse à 26 km du fleuve. Tout le monde descend ! La "longue marche" commence sous une chaleur moite. Nous pensons à Mao.

Nous allons marcher pendant une demi-heure, jusqu'à ce que le pneu soit réparé. Encore un nouveau coup de Shai Bar-Ilan pour nous pimenter le voyage.
Chapeau Rita, il fallait y penser !

Yangshuo
La ville de Yangshuo
lac
Un joli lac
souk
On achète de tout...
Nous arrivons dans la ville de Yangshuo. Des centaines de visiteurs. La ville est une énorme échoppe de souvenirs.
Le groupe rue dans les brancards, tenu fermement par Rita. Ils veulent acheter, acheter, acheter. Et pourtant, à 10 mètres de la rue, nous trouvons un joli pont, un joli lac, des maisons accrochées sur le flanc des rochers. Une merveille de calme et de beauté. Un réel plaisir pour les yeux; et que de belles photos !
Rita nous a octroyé trois quarts d'heures et menace de nous laisser sur place si nous ne sommes pas au bout de la rue à 14h10. On achète de tout : des T-shirts, des sacs, des flûtes traversières en bambou, des cartes postales... Claudine perd des morceaux de semelles : ses sandales partent en charpie. Vite, elle achète des tongs pour 15 yuans.

14h10 - Tout le monde est au rendez-vous. Personne ne s'est perdu, personne ne s'est oublié. En route ! Chacun raconte ses prouesses commerciales ; on marchande ferme. C'est un jeu qu'il FAUT pratiquer en Chine. D'ailleurs, c'est écrit dans tous les guides : on DOIT diviser le prix par deux ou même par trois.
On monte sur le bateau qui partira avec vingt minutes de retard, à cause d'une sombre dispute entre guide local et guide d'un groupe qui, finalement, n'embarquera pas.
La promenade est splendide. Le temps n'est pas fameux, mais on oublie tout, la chaleur, la moiteur, le début de pluie. On reste le souffle coupé par la beauté des paysages. Indescriptible.

paysage  paysage  paysage  paysage
La promenade est splendide...


Je n'arrête pas d'appuyer sur le déclencheur, jusqu'à en avoir une crampe !
Sur le retour, on nous débarque près d'un village nommé "Fouli" de 400 habitants (minuscule au niveau chinois) que nous visitons, non sans nous arrêter un bon moment dans une fabrique d'éventails et d'estampes.
Visite d'une maison typique. Dans un couloir étroit et sombre, une odeur de purin nous prend à la gorge. Dans un petit enclos, une dizaine de petits cochons (viande par excellence en chine) attendent d'être mangés.
En route, Rita nous annonce une mauvaise nouvelle : le grand spectacle, prévu au bord du fleuve, est annulé.
Les pluies abondantes ont fait monter les eaux du fleuve qui ont noyé la scène et les premiers rangs de l'amphithéâtre. Nous aurons droit à un autre spectacle en ville. Dommage !

20 heures - Le spectacle est censé nous montrer le folklore des minorités de la région. Comme je ne connais pas celui des Han majoritaires, je n'ai pu faire la différence. Mais tout était très beau, très coloré, très enlevé. Tous ces artistes sont tellement époustouflants, ignorant les lois de la pesanteur. Ont-ils des articulations ? on peut en douter.
Ces filles aux cheveux si longs qu'ils touchent le sol, sont d'une grâce ailée. Nous sortons ravis.

Il n'est que 21 heures. Nous avons une longue soirée pour aller flâner dans les rues de la ville. Les magasins ferment à 22h30 et le marché de nuit ne remballe qu'à minuit. Des kilomètres de pacotille, des objets de jade, en corne de buffle, des soieries colorées, des stylos "MontBlanc" si bien imités, etc.

Rita nous gâte : lever à 7h30 demain matin...

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Mercredi 6 juin

Nous n'en avons pas parlé, mais c'est le 40e anniversaire de la Guerre des Six Jours. Même le quotidien chinois de langue anglaise "China News" en parle en page 5, dans un grand article, assez sympathique d'ailleurs.

Journée relax, on part sans être pressé (sauf les valises qui doivent être impérativement devant la porte à 5 heures. Pourquoi ?)
Quelques amis se sentent mal : gastro-entérites, bronchites, rhumes. Il faut dire que la moiteur de l'air, qui nous fait transpirer intensément, associée à l'air conditionné qui nous souffle sur nos dos mouillés, n'est pas la meilleure des choses pour ne pas attraper la crève.
La grotte
Nous partons visiter une célèbre grotte à quelques kilomètres de Guilin. Impossible, une fois de plus, d'arriver au site sans être harcelés par d'innombrables vendeuses de cartes postales, de sifflets, d'albums de photos ; de véritables sangsues. Nous n'avons pas souffert des moustiques, mais nous n'avons pas encore trouvé de crème contre les vendeurs à la sauvette.
grotte  grotte
Moi, j'ai trouvé MA solution : je braque mon appareil photo vers l'importune qui, immédiatement, tourne la tête et s'en va. Le petit peuple n'aime pas être photographié. Mais, aimerions-nous l'être par des groupes de touristes chinois dans les rues de Jérusalem ? Avez-vous remarqué comme ils regardent nos Kippot ? Leurs yeux bridés en deviennent ronds.
grotte

La grotte est très impressionnante par sa taille. D'immenses salles ressemblant à des cathédrales, avec d'énormes stalactites et stalagmites, grosses comme des colonnes des basiliques chrétiennes.
Certaines salles me font penser à la "Sagrada Familia" de Barcelone. Le circuit est très bien fait, dallages et escaliers discrètement éclairés. Je n'ai pas aimé les recoins bleus, rouges et vers qui font kitch.
On y voit des lacs, pas assez mis en valeur ; et, chose curieuse, notre guide Liza nous dit que la température intérieure est toujours de 20° quelle que soit la température extérieure.
riviere Li
La rivière Li
On y voit des lacs, pas assez mis en valeur ; et, chose curieuse, notre guide Liza nous dit que la température intérieure est toujours de 20° quelle que soit la température extérieure.

Nous nous rendons ensuite, après un arrêt obligé devant une rizière, au site le plus fameux de Guilin, la rivière Li où un rocher percé rappelle une trompe d'éléphant plongeant dans l'eau. Nous, français, on pense plutôt à Étretat.
Il pleut à verse et nous devons sortir nos K-way, nos parapluies. Ce qui ne nous empêche pas de faire des photos ou de petits films vidéo, que nous nous échangerons dès notre retour.

17h30 – embarquement pour Hangzhou
Ce soir, conférence de Claudine Hattab de Renée sur leur spécialité respective. Grand intérêt de l'assistance, qui pose beaucoup de questions.
Arrivée à Hangzhou (prononcer Hangjo) Notre nouveau guide s'appelle Éric. Il parle anglais agréablement et on le comprend. Il nous présente cette ville de huit millions d'habitants. Vous en aviez entendu parler ? Moi pas. Alors que Sderot, vingt mille habitants, le monde entier connaît. Curieux. On dit que les peuples heureux n'ont pas d'histoire. Il semble que cette ville n'en ait pas. Et pourtant... nos livres nous racontent une histoire riche, faite de guerres, d'invasions, de carnages, de destructions.

Arrivée à l'hôtel Xinqiao. Bel hôtel, un peu vieillot. Les chambres sont les plus petites que nous ayons eues. On squatte le 4e étage (3 en réalité puisque le rez-de-chaussée est le 1er étage).
Pas de vue. Mais comme nous ne sommes là que la nuit et tôt le matin, aucune importance.
Grande salle à manger avec quatre tables à la queue leu-leu. Manque de chaleur. C'était plus sympa à Guilin. Nos chambres étaient vastes et nous avions, même du 1er étage, une vue sur l'eau.

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Jeudi 7 juin

Hangzhou - Hôpital "Chinese medicine"
Lever 6h30.
On doit partir tôt pour notre "congrès". Nous partons, nous les médecins et paramédicaux pour la première étape, un petit hôpital de "Chinese medicine", pilotés par un professeur de l'Université que nous prenons d'abord, à tort, pour un médecin et qui fait de son mieux pour nous intéresser. Il ne parle ni ne comprend l'anglais, ce qui pour un professeur d'université est inexplicable.
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Les différentes cliniques


On lui pose de nombreuses questions sur les études médicales en Chine. Notre guide traduit ce qu'il comprend, mais comprend peu et traduit en quelques courtes phrases le long discours du professeur. On n'est pas sur la même longueur d'onde.
Nous traversons différentes cliniques, l'ORL, l'ophtalmologie, la dermato, la dentisterie et surtout les massages thérapeutiques et la rééducation d'hémiplégiques. L'un d'eux a une hémiplégie gauche. On lui a planté des aiguilles sur l'hémicrâne droit et on lui fait travailler sa main droite à demi morte.
Claudine (Hattab) montre son savoir-faire en faisant marcher un hémiplégique. Elle en sera récompensée par un titre manquant à son palmarès : "Docteur en Médecine chinoise" qui lui sera solennellement remis le soir par le Président du Congrès, le professeur Jocelyn.
Nous visitons l'herboristerie qui fascine chacun d'entre nous. Plusieurs laborantines et laborantins préparent les ordonnances médicales en mélangeant une dizaine d'herbes séchées, des insectes, de la poudre de pierre, pesées avec précision sur une balance électronique (la pharmacopée la plus ancienne du monde avec l'extrême modernité). Le tout est réparti sur huit ou quatorze plateaux, pour un traitement d'une à deux semaines. Pas très ragoûtant tout ça !

herboristerie  herboristerie  herboristerie  herboristerie  herboristerie
L'herboristerie

Pr. Chai Ka Fu
Profeseur Chai Ka Fu
Les patients prennent leurs paquets joliment enveloppés dans un papier d'emballage et les amènent à l'entrée où on va leur préparer leur décoction, qui sera mise dans des sachets en plastique.

Nous reprenons le bus pour l'Université (l'une des dix à Hangzhou et qui enseigne à dix mille étudiants.
Nous prenons notre repas sandwich dans une belle salle de conférence en attendant le Professeur Chai Ka Fu MD (de la Whejang Chinese Medical University).
Jeune professeur, un peu sec et guindé, souriant peu. Il nous explique le parallélisme, le mélange des médecines chinoises et occidentales.
Il répond à nos questions sur la mentalité du médecin chinois, sur les études médicales et le cursus choisis vers l'une ou l'autre voie.
La pharmacologie chinoise est très ancienne ; on l'appelle "herbologie". Dans l'hôpital visité le matin, on utilise 7000 sortes d'herbes.
La T.C.M. (Traditional Chinese Medicine) et la médecine occidentale, sont placées sur le même plan. La T.C.M. a l'avantage d'être bon marché. Il n'y a pas, selon eux, de "side effect".
rencontre  rencontre
Rencontre universitaire

Marc Wigoda nous explique, en aparté, que la plupart des thérapeutiques anticancéreuses ont pour base des plantes, mais qu'il n'existe pratiquement pas d'études randomisées pour mesurer scientifiquement l'action de ces décoctions.
diplome
La remise du diplôme
Le T.C.M. prend en compte le lieu, le climat : cela influe sur les organes à traiter. Ils ne traitent pas un organe, mais un ensemble qui comporte l'organe.
Les études médicales durent cinq ans. La 6e année se passe en stage hospitalier.
Le diagnostic de la T.C.M. se fait d'après le pouls (il y a 24 sortes de pouls), l'œil, l'odeur, la bouche (qui comporte l'aspect de la langue et l'interrogatoire). Difficile de convertir des médecins à l'esprit cartésien, à ce type de médecine, mais...
Après avoir obtenu nos diplômes certifiant que nous sommes devenus des "spécialistes en médecine chinoise", on nous conduit à la "visite obligée": un centre de soierie.
Centre de soierie
soie
Le centre de soierie
On nous montre l'élevage des vers à soie, le cocon, la façon dont on fait des fils de soie, utilisables en tressant huit fils de base.
Puis on nous amène au magasin où chacun achète quelque chose, malgré la médiocrité des produits. Toujours cette psychologie de groupe qui nous pousse, tel un troupeau, à faire comme les copains.
les cocons
Les cocons du ver à soie
J'admire l'un des nôtres qui s'assoit dans un coin, attendant en méditant que le temps passe et que sa femme ait assouvi sa soif d'achats.
On nous montre comment est fabriquée une couette chinoise, faite de couches successives de soie brute étalées à la main et introduites dans une enveloppe de coton ou de soie. On nous affirme que ces couettes chauffent en hiver et rafraîchissent en été. Et on gobe !
On ressort de là heureux d'avoir bien négocié les prix. Les Chinois sont encore plus heureux de nous avoir bien eus.

La fabrique de thé vert
Nous partons visiter une fabrique de thé vert dont Hangzhou est le Centre mondial. On nous explique comment et quand cueille-t-on les feuilles. Les feuilles cueillies au printemps sont plus prisées que celles de l'été, qui sont plus grandes et d'un vert plus sombre. Comment on sèche les feuilles hachées en fines lamelles (séchage à la main dans une cuvette chauffante et mélangée à mains nues pendant 4 heures).

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Cliquer sur la photo pour l'agrandir

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La cueillette du thé vert

On nous invite à passer dans l'une des nombreuses salles de dégustation où on approfondit nos connaissances sur le thé vert (boisson nationale) nous expliquant que la prise de cette boisson insipide est efficace contre le cholestérol, la surcharge pondérale (que nous avons tous).
Bref, nous sommes, une fois de plus, des pigeons idéaux, et la démonstratrice, très mignonne et très professionnelle, nous fait acheter une boîte de thé à 50 yuans, alors que nous en trouverons sur tous les marchés à 35 yuan ! Mais l'endroit est joli et nous sommes des pigeons heu-reux ! (Thé du Dragon Vert)

Rita nous promet un spectacle hors du commun : une revue de type Las Vegas. Mais avant, nous avons une demi-heure pour nous promener dans cette sorte de Disneyland chinois qui reproduit des habitations du Hangzhon d'il y a 800 ans. Là aussi, le mercantilisme est roi. On achète des éventails... mais non, c'est trop cher et la vendeuse ne veut pas baisser les prix. Je lui propose la moitié de son prix : elle refuse. Nous partons sans acheter. Nous n'avons pas fait 20 mètres qu'elle nous court après, avec nos éventails laissés derrière nous et elle accepte nos 50 pour cent.

Le théâtre
Nous entrons dans une immense salle contenant, à mes yeux, 3000 personnes ou plus. Il n'y a que des chinois ; pas un seul touriste de l'Ouest. Que des asiatiques, sauf notre groupe. Des autochtones nous photographient. Et comme le dira plus tard David, les femmes chinoises ont des préférences pour les hommes à poil (Jean-Claude et Ernest)...
Le spectacle est fabuleux. Une mise en scène à l'américaine, des effets techniques surprenants, des costumes merveilleusement colorés. Les filles sont splendides et les hommes, comme toujours en Chine, sont d'une souplesse phénoménale.
spectacle  spectacle
Nos yeux sont ébahis par les 300 acteurs, danseurs, acrobates. Des effets d'eau (cascades, pluies, etc.) Des cavaliers sur leurs chevaux. Passent au fond de l'immense scène, pendant les scènes de guerres historiques.
Un enchantement pour les yeux et les oreilles. Les fauteuils des premiers rangs sont mobiles et s'écartent latéralement pour agrandir la scène. Nous sommes alors au premier rang.
Je suis très malheureux car la pile de mon appareil photo est vide et je n'ai pas pris ma recharge. C'est le seul spectacle où on autorise la prise de clichés ; c'est bien ma chance...
Le soir, après le dîner, nous allons nous promener le long du lac de l'ouest. On y rencontre des chinois qui chantent, accompagnés par une sorte de violon à une corde. On se joint à leurs chants.
Le peuple chinois nous surprend chaque jour.

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Vendredi 8 juin


promenade en bateau
Promenade en bateau
Matin - Rita nous propose une promenade en bateau sur le lac. Le temps est chaud et brumeux, rendant à la nature un charme tout particulier.
pagode
La pagode de 13 étages
Nous passons une heure à nous extasier sur le paysage qui nous entoure et qui semble sorti des mains d'un peintre aquarelliste.
De là, nous visitons le Jardin de la cave du Dragon Jaune. Nous nous y promenons et découvrons une forêt de bambous. À chaque coin, on découvre des mausolées, des statues de dragons devant lesquelles les Chinois se font photographier. Jacques Nabot, qui connaît son guide par cœur, nous dit qu'il y a quelque part des bambous carrés. On les trouve. Il faut beaucoup d'imagination... au toucher, ils sont plutôt ovales.
Nous quittons ce magnifique jardin pour aller visiter une pagode de treize étages qui domine le fleuve.
Ceux qui auront le courage d'y monter ne le regretteront pas : la vue est magnifique.
fabrique de tapis
La fabrique de tapis
J'oubliais aussi la visite d'une fabrique de tapis en soie ; Ca m'impressionne beaucoup de voir ces femmes assise en tailleurs devant un métier, faisant passer avec une agilité incroyable, des fils de soie colorés, qu'elle nouent, sans cesser de regarder le plan détaillé des dessins. Un petit tapis de 60cm sur 40, peut prendre un an et demi à fabriquer; Les prix sont en rapport avec le temps passé. On photographie beaucoup; c'est très coloré.

Après-midi - Certains vont visiter la rue chinoise, sorte de marché installé dans des maisons chinoise typiques. Ce marché est plus classe que ceux que nous avons rencontrés ailleurs. On n'y rencontre que des chinois. Pas le moindre européen à l'horizon, ni non plus de petits vendeurs accrocheurs.
Claudine, Renée et moi, préférons rentrer et aller flâner chacun de son côté.
FNAC chinoise
La FNAC chinoise
On découvre, au coin de notre avenue ultra-moderne, un bâtiment de quatre étages ; une énorme librairie, genre FNAC, où des tas de jeunes sont assis par terre ou sur les escaliers, en train de lire des heures durant, des livres empruntés sur des étagères.
Avant de rentrer pour Min'ha, je ne résiste pas au plaisir d'aller jeter un œil (normal pour un ophtalmo...) à Carrefour, où tout le monde a été sauf moi. Comme je ne veux pas mourir idiot, j'y vais au pas de course et je fais attention à mes repères pour ressortir au même endroit. Raté : je me suis perdu !
J'arrive enfin à Min'ha tout essoufflé. J'ai raté Ashrei. Pas grave, ça se rattrape. J'ai appris d'Elie comment prier rapidement, ça sert parfois.
Vite, vite, il faut se préparer pour Shabbat. Oh, flûte ! Tout le monde doit prendre sa douche en même temps. La pression n'est pas comme elle devrait être et l'eau est tiède. Mais on a tant transpiré que cette tiédeur est douce.
Rita nous a demandé de mettre quelque chose de nouveau, une cravate pour les hommes, un chemisier, un collier, une écharpe pour les femmes.
Ma modestie dût-elle en souffrir, j'avoue que je fais un malheur avec ma cravate noire à petites fleurs. Je promets de la prêter au fils de Gilbert qui se marie très bientôt.
Dîner super-sympa, même si nous n'avons plus de table rectangulaire comme lors du premier Shabbat. Zmirot chantées par tous avec ferveur. Commentaire sur la paracha par Ernest, qui nous prouve qu'on peut être à la fois savant, clair et concis.
Le repas est excellent, trop abondant : un délicieux poisson avec du riz, une viande avec une débauche de légumes. Les desserts pèchent par leur monotonie, même si les rangées de pastèques, d'ananas et de melons, sont du plus bel effet optique.
Fin d'une belle journée...

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Samedi 9 juin

On a négocié une demi-heure de rab avec Rita. La tephila ne commence qu'à 8h30, donc une presque vraie grasse matinée.
La lecture de la paracha Shla'h est faite toujours par Marc. Il m'énerve celui-là à faire des "sans faute" ! Il faut dire que je suis aussi très admiratif sur la manière dont Ernest, tel un chef d'orchestre, mime les taamim. J'en suis d'autant plus admiratif que je n'ai aucune compétence en la matière.
Encore une réflexion sur cette tephila mixte, nous sommes à 50-50 sepharadim et ashkenazim. Ce qui ma frappe toujours, c'est que notre génération passe avec aisance et sans à-priori, d'un nussah' à l'autre. Kol hakavod !

Après la tephila, nous partons, sous la bannière jaune d'Éric, pour une visite du shouk et de sa fameuse pharmacie chinoise.
Elle se situe au centre du marché, dans une petite rue perpendiculaire.
On est subjugué par la beauté extérieure du bâtiment. Mais ce n'est rien par rapport à l'intérieur. Petits patios sino-andalous, surmontés d'une galerie et où est situé le musée de la pharmacologie.
La grande salle de la pharmacie est majestueuse. Le plus frappant, est l'un des angles de la pièce où les herboristes préparent les ordonnances médicales chinoises. Un peu ce que nous avions vu à l'hôpital, mais en beaucoup plus joli. On voit de près les ingrédients disposés sur les plateaux. En y faisant bien attention, on reconnaît des insectes séchés. Non, décidément, même à ma dernière extrémité, je n'accepterai de boire de telles décoctions.
On monte au musée. Depuis ces fenêtres, on a une splendide vue du patio.
Et comme toujours, nous nous sentons frustrés de ne pouvoir photographier.
Mon index droit me fait souffrir, il s'ankylose, s'arthrose et je le fais travailler dans le vide pour ne pas perdre la forme.
C'est décidé, c'est trop beau, j'y retournerai Motzé Shabbat !

excursion
Notre excursion autour du lac
La rue commerçante est magnifique. Ici non plus, on n'est pas agressé par des vendeurs de cartes postales ; et tous les promeneurs sont Chinois.
De là, plutôt que de rentrer faire la sieste, Ernest, Myriam, Jacques et moi, décidons de poursuivre notre excursion autour du lac.
C'est aussi le week-end pour les Chinois et la promenade est envahie par tout un peuple souriant et détendu. La moyenne d'âge est basse. Chacun photographie et se fait photographier devant le splendide paysage qu'est le Lac de l'Ouest avec, au fond ses montagnes arrondies et embrumées.

À 16 heures, une musique jaillit des arbres et, sur le lac, des centaines de jets d'eau s'élèvent et s'abaissent en un admirable ballet aqueux, rythmé par la musique. Ce sont les fameuses Fontaines Chantantes.
Retour à l'hôtel pour la Seouda shlichit.
marc
Marc nous charme...
Marc nous charme et nous éblouit par ses commentaires sur l'influence des cultures extérieures sur les nôtres. Il compare le pain au clal Israël. L'intérieur, la mie, représente les plus conservateurs du peuple qui ne veulent pas subir les influences extérieures. La croûte et sa proximité représentent la partie plus ouverte du peuple et l'extérieur représente les civilisations externes, auxquelles nous nous confrontons pendant ce séjour. Une civilisation très riche, mais à mille lieues de la nôtre. Remarquable exposé.

Motzé Shabbat
Nous retournons au Marché. Grosse déception : la pharmacie a fermé à 20 heures. J'en suis réduit à ne photographier que les façades, dont la maison des médecins située en face de la pharmacie.
flute
La flûte et le saxo sont très décoratifs, mais...
Pendant ce temps, les copains sont allés voir les fontaines musicales, au bord du lac : spectacle assez décevant par rapport à ce qui se fait ailleurs (Barcelone, par exemple).
Que fait-on quand on est dans un marché exotique ? On cède ; le virus des achats s'empare de nous. Ces petites coupes à thé sont si mignonnes, si bon marché ; ces bois sculptés sont si esthétiques ; ces toupies électromagnétiques vont impressionner nos petits-enfants et ces flûtes en bambou, au son si chaud, ce saxo chinois... Bon, on se lâche...
Autant le dire ici : la flûte et le saxo sont très décoratifs, mais impossible d'en tirer un son harmonieux. Claudine m'avait prévenu : ça finira dans un tiroir. Je refuse d'abdiquer. Quant aux toupies...

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Dimanche 10 juin


Shanghai
Rita nous fait lever à 6 heures.
Les valises doivent être devant la porte à 6h30. Plus les jours passent, plus nous sommes disciplinés.
À 8 heures, nous sommes tous dans le bus, direction Shanghai. La ville mythique qui me fait rêver depuis longtemps. Pendant le trajet nos badranims s'en donnent à cœur joie. Nous n'arrêtons de rigoler et la route nous paraît très courte. Rita nous fait un exposé très documenté sur les Juifs à Shanghai et nous promet un pèlerinage dans l'ancien quartier juif. Éric nous raconte "sa ville".
arrivée
À l'approche de cette immense métropole
À l'approche de cette immense métropole, mon cœur bat la breloque. Je vais enfin voir et comparer les rêves et la réalité. Une ville mythique pour moi.
pont suspendu
Le pont suspendu
L'autoroute semble se rétrécir au fur et à mesure que nous approchons. D'immenses bâtiments d'habitation, serrés les uns contre les autres, font un peu "cage à lapins". Ce n'est pas encore la belle ville que nous attendons tous. Mais, faut bien loger ces 16 millions d'habitants.

Enfin, nous arrivons vers le centre. Un enchevêtrement d'autoroutes qui se croisent dans tous les sens. Comment ne pas se perdre ? Le chauffeur semble connaître son chemin, ouf ! On passe sous un immense pont suspendu, puis soudain, on est dessus et l'on découvre un panorama à couper le souffle. D'immenses gratte-ciel se détachent sur un horizon un peu moins gris que d'habitude. On nous montre la plus haute tour du monde – en construction.

vue de la tour  vue de la tour
Vue du haut d'une tour
On va monter au sommet d'une tour qui doit bien faire 500 mètres de haut. De là, Shanghai offre toute sa beauté. Les immenses bâtiments qui nous entourent paraissent des nains, vus de là. On fait le tour de l'observatoire ; mais il faut redescendre. Rita peine à nous rassembler, occupés que nous sommes à nous faire avoir, une fois de plus, par de charmantes vendeuses de perles qui nous promettent que tout est gratuit. La perle tirée d'une huître est montée sur un collier qu'on paie au prix fort.
beit habad
Beit Habad
Rita a beaucoup de mal à nous arracher à ces huîtres perlières, et au magnifique spectacle qui s'étale sous nos yeux.
Comme tout le monde a faim, on retourne au bus qui nous amène à Beit Habad où nous attend un copieux repas. La maison est belle ; un garde chinois veille devant la grille électrique. Pas de panneau signalant que nous sommes devant une institution juive. Deux grandes tables sont dressées. Repas, photos, et nous descendons au sous-sol, au Beit-Midrach, pour Min'ha.
De là, une surprise nous attend à 17 heures. Rita a retenu un spectacle très spécial. Shanghai est connue pour ses acrobates. Nous n'allons pas être déçus. Quel extraordinaire ballet de jeunes artistes qui refont souvent les mêmes numéros que nous avions déjà vus lors des précédents shows, mais que l'on revoit toujours avec plaisir. Le clou de la soirée c'est, sans conteste, la sphère métallique dans laquelle entre un motocycliste qui tourne à grande vitesse dans tous les sens, à nous en donner le vertige. Une deuxième moto entre et commence à tourner à vive allure, avec le premier. Puis un troisième, un quatrième, un cinquième... La moitié de la salle ferme les yeux. Sûr qu'ils vont se rentrer dedans ! Et un sixième entre ! Le ballet continue, ils s'entrecroisent à une vitesse folle, se frôlant sans jamais se heurter. Impossible, un millième de seconde d'inattention, et c'est un ou plusieurs morts. Mais non, ils ressortent, un à un, sans cesser de tourner. C'est l'ovation. Nos cœurs battent la breloque, on a la bouche sèche. D. merci, tout s'est bien terminé.

La Bund
Pour calmer nos nerfs à vif, notre guide Éric nous amène à l'embarcadère sur le Bund.
bund
On part du Bund
Nous montons sur un grand bateau à plusieurs étage, qui va nous emmener en croisière sur le Huangpu, avant la tombée de la nuit.
bund de nuit
Le Bund la nuit
On part du Bund, bordé d'élégants édifices ; la nuit tombe vite et nous admirons ce Bund merveilleusement éclairé, ce qui met en valeur la beauté des bâtiments de style européen. En face, les immeubles-tours sont illuminés à l'américaine. Les façades des gratte-ciel servent d'écrans géants pour des publicités. Le spectacle est somptueux et nos yeux ne savent plus où regarder. Splendide soirée.
On rentre à l'hôtel New Century, immense hôtel que nous n'avions pas encore vu. Nos valises nous attendent dans nos chambres.
Après le repas, nous nous réunissons pour la soirée de clôture. Elle est dirigée par Rita, Ernest et notre président du congrès, le vénérable professeur Hattabyang, Jocelyn pour les intimes. Il est venu à plusieurs d'entre nous qu'il n'était pas juste que seuls les médecins et para-médicaux reçoivent des diplômes de médecine chinoise pour lesquels nous avons durement bossé. Aussi, chacun des non médicaux a-t-il pu recevoir un diplôme, pour peu qu'il puisse faire preuve de connaissances (in)certaines en médecine chinoise. Tout le monde a brillamment réussi son examen et a donc reçu un diplôme qui, nous n'en doutons pas, trônera, encadré dans nos salons.

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Lundi 11 juin

Nous pourrons garder nos chambres jusqu'à 13 heures. La journée va être courte. C'est celle des grands achats. Pour cela Rita va nous amener au plus grand marché du monde, appelé le bazar Yuyuan.
Le Jardin du Mandarin Yu
Mais auparavant, elle nous fait découvrir un merveilleux jardin appelé le Jardin du Mandarin Yu (Yuyuan).

jardin   jardin   jardin   jardin
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On y voit des étangs peuplés de poissons rouges, des rochers, des grottes, des maisons meublées de splendides meubles chinois anciens; une pagode d'où on pouvait voir autrefois toute la ville à l'époque. Les photos vont être splendides.
Puis, on nous lâche dans le bazar...
bazar  bazar
Le bazar
café
Le café Starbucks
Rendez-vous au café Starbucks à midi. Après une demi-heure de promenade dans les allées, (dont les immeubles montrent comme l'architecture chinoise peut être belle), nous avons une indigestion de soieries, de T-shirts et de souvenirs vus ailleurs. Nous décidons d'aller dans la rue piétonnière la plus célèbre de Shanghai. Nous mettrons une heure pour y arriver.
Un jeune couple de chinois fort sympathiques, nous abordent en nous disant qu'ils sont des étudiants en histoire de l'Art et qu'ils viennent de Xian. Ils nous accompagnent dans ma recherche d'un magasin de photos et nous proposent, chemin faisant, de nous montrer leurs calligraphies. On hésite. Arrivés devant une porte d'immeuble, le jeune homme nous précède et appelle l'ascenseur, nous invitant à le suivre. D'un seul coup, j'ai un pressentiment : si nous montons, peut-être que là-haut quelques malabars mal intentionnés vont nous sauter dessus, nous dépouiller de nos effets, que sais-je ? Je refuse, poliment mais fermement. Je me souviens qu'Éric nous avait demandé de ne suivre personne. Je crois avoir bien fait.
rue pietonniere
Une rue piétonnière
Nous nous retrouvons au début d'une large rue piétonnière bordée de splendides magasins, de centres commerciaux, et... de mon magasin d'appareils photos.
magasin
Magasin d'appareils photos
Là, je trouve mon Sony H9 que j'achète à un excellent prix. Mon plaisir sera double : d'une part d'avoir trouvé enfin l'objet de mes convoitises, et d'autre part, de faire baver Ernest de jalousie, lui qui n'a pas arrêté de me faire envie avec son Sony H1 pendant tout le voyage !

Pour rentrer à l'hôtel, à temps pour le départ, nous prenons un taxi, à qui il suffit de montrer la carte de visite de l'hôtel. Sept shekels et demi pour une demi-heure de route !
Là, tout le monde est déjà installé au salon, en train de déguster les plateaux-repas de ‘Habad. Mais arrive un maître d'hôtel qui nous demande poliment de ne pas manger au salon et nous ordonne d'aller dehors. Et nous voilà, assis sur un petit muret devant l'hôtel, à manger, sans beaucoup d'élégance, un repas bien meilleur que celui que celui que nous avons reçu de la casherout consistoriale de Paris.
manger dehors
Et nous voilà, assis...


Puis, rassasiés, nous repartons pour une visite de l'ancien quartier juif de Shanghai, là où les réfugiés de Russie (dont la yeshiva Mir) s'installèrent vers la fin des années 40. On découvre dans un jardin, une stèle commémorant l'accueil chinois à leur égard.
La synagogue Ohel Moshé étant en réfection, nous ne pourrons l'admirer que de l'extérieur. Le responsable de cette synagogue, un chinois descendant de quelques centaines de juifs restés en Chine sous le régime communiste, nous explique, dans un anglais approximatif, que ce lieu du culte sera ouvert pour les Yamim noraïm. Et, pour nous montrer qu'il connaît le judaïsme, il nous cite toutes les fêtes. C'est drôle de voir un chinois typique, aux yeux bridés, et de se dire qu'il a du sang juif dans les veines.

Je trouve sur une porte du quartier une trace de ce qui pourrait avoir été une mezouza.
bund  bund
Nous finissons notre promenade sur le Bund...
adieux
Les adieux déchirants...

Nous finissons notre promenade sur le Bund que nous admirons, cette fois, de jour. La promenade, surélevée par rapport à la rue, est très belle et très impressionnante. On photographie et puis Rita nous lâche pour une heure dans la célèbre rue Nanging.


priere
nous prions notre
dernier Sha'harit ensemble...

Retour au bus. Et là, adieux déchirants avec les Bujo et Renée qui repartent quatre heure plus tard que nous vers Paris et Anvers.

À l'aéroport, on nous confisque six boîtes de sardines ! Rita et Haïm refusent de leur laisser et nous ouvrons quelques boîtes pour faire des sandwiches que nous ne mangerons pas...
Arrivée à Istanbul où nous prions notre dernier Sha'harit ensemble, devant des Turcs médusés. On trouve en solde quelques belles écharpes et on reprend le vol pour Lod.
Et là, c'est le plus dur, car chacun repart de son côté. Après moult embrassades, on se promet de se retrouver, le 5 juillet, chez les Chocron.
Les vacances sont finies.
Dur, dur !


Écrit tous les jours entre minuit et une heure du matin, par votre serviteur...

Jacky



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