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Louis Janmot

Fleur des Champs (1845)

janmot

Musée de Lyon

Cette figure de femme à l'attitude mélancolique, assise devant un paysage et tenant des fleurs fraichement cueillies, cultive le mystère. La précision avec laquelle le peintre a représenté son visage pourrait laisser penser à un portrait. L'identité de son modèle demeure toutefois inconnue et ses traits semblent à la fois réalistes et idéalisés.

En observant de près le vêtement de la jeune femme, on peut remarquer que le drapé de son vêtement évoque bien plus les portraits peints par Léonard de Vinci ou Raphaël à la fin du XVe et au début du XVIe siècle que les habits des femmes du XIXe siècle. Cette référence à l'art de la Renaissance est renforcée par le choix d'un support de bois (et non d'une toile), suivant l'exemple de ces mêmes peintres anciens.

À l'arrière plan, au loin, les reliefs montagneux du Bugey ouvrent la profondeur de l'espace vers les Alpes. Autour du personnage, des fleurs représentées avec un soin méticuleux renvoient à la tradition de la peinture de fleurs à Lyon au XIXe siècle. À la différence de la plupart de ses collègues, le peintre préfère ici les espèces sauvages aux cultivées.
Derrière l'apparente simplicité d'une image naturaliste se dessine alors une autre intention de la part de l'artiste : celle, peut-être, d'une allusion à la déesse antique Flore, mais aussi une invitation à la méditation sur le temps qui passe. En effet, les fleurs des champs, tout comme les papillons que regarde la jeune femme, sont éphémères et la conscience de ce destin baigne le tableau de mélancolie.

Extraits de l'audioguide

Musée de Lyon
D'autres oeuvres de Louis Janmot au Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Anne-François-Louis Janmot

Autoportrait
Autoportrait (1832)
Né et mort à Lyon les 21 mai 1814 et 1er juin 1892, Anne-François-Louis Janmot est un poète et peintre de l'École de Lyon.
Élève au Collège Royal de Lyon, il y fit la connaissance de Frédéric Ozanam et d'autres disciples de son professeur de philosophie, l'abbé Noirot
En 1831 il fut admis à l'École des Beaux-Arts de Lyon et un an plus tard, y obtint la plus haute distinction, le Laurier d'Or. En 1833 il vint à Paris pour suivre des cours de peinture auprès de Victor Orsel et Jean-Auguste-Dominique Ingres.
Avec d'autres lyonnais, il entra à la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

Après son retour à Lyon en 1836, Janmot voulut attirer sur lui l'attention des critiques du Salon de Paris en réalisant des peintures de grand format et d'inspiration religieuse telles que La Résurrection du fils de la veuve de Naïm (1839), le Christ au Jardin des Oliviers (1840), ou la Cène (1845) peinte pour l'Hôpital de l'Antiquaille.
Après 1845, il s'attira l'intérêt de Charles Baudelaire avec son tableau Fleur des Champs ce qui lui permit d'accéder au Salon de 1846. Théophile Gautier fut impressionné par son Portrait de Lacordaire (1846).
Son œuvre majeure est Le Poème de l'âme, ensemble formé de 18 tableaux et 16 dessins (entre 1835 et 1880).

Source : (Extraits) Wikipédia

Une oeuvre déconcertante

Depuis sa redécouverte en 1950, à l'occasion de l'exposition de son cycle du Poème de l'âme, Janmot continue à résister à l'analyse et au classement.
Louis Janmot
Poème de l'âme, Le Printemps
Il reçut une double formation, philosophique et mystique, au Collège royal de sa ville, artistique, à l'École des beaux-arts de Lyon puis dans l'atelier d'Ingres à partir de 1836. Sa vie fut une suite de déconvenues. Il dut se contenter de commandes décoratives pour des édifices lyonnais.
Toutes ses tentatives pour faire carrière à Paris échouèrent : son Poème de l'âme n'obtint pas l'accueil escompté à l'Exposition universelle de 1855 ; il travailla dans l'isolement, se coupant de toute clientèle jusqu'à sa mort, laissant une oeuvre déconcertante.
En effet, Janmot conjura ses doutes par le recours à de multiples références (son faux air de préraphaélite s'explique, selon la formule de René Jullian, par un "parallélisme d'époque, d'atmosphère et d'orientation") et par la fréquentation des catholiques libéraux et des mystiques lyonnais.
Cet instable ne parvint jamais à une synthèse : aux oeuvres équilibrées comme sa Fleur des champs (1833, Lyon, M. B. A.) succéda une peinture cyclique, vouée aux fluctuations et à l'inachèvement.
Le Poème de l'âme, projeté dès 1835, commencé en 1847, devait compter trente-quatre tableaux ; soutenu par de nombreux dessins, il s'arrêta à dix-huit toiles, tandis que les autres demeuraient à l'état de cartons (Lyon, M. B. A.).
De pictural, il devint littéraire, avec la publication en 1881 d'un poème explicatif de quatre mille vers, ultime tentative pour conjurer l'incompréhension.
Peut-être faut-il méditer les remarques de Baudelaire, qui trouva dans la peinture de Janmot "un charme infini et difficile à décrire, quelque chose des douceurs de la solitude, de la sacristie, de l'église et du cloître ; une mysticité inconsciente et enfantine".
Source : Cet article est extrait du Dictionnaire de la peinture
Larousse

Le Poème de l'âme

Cette série de 34 tableaux, 18 peintures et 16 dessins (Musée des Beaux-arts de Lyon), est l'oeuvre la plus connue de Janmot.
Il écrivit à cet effet un poème cyclique dont la première partie fut publiée en 1854 à Lyon par l'éditeur Vingtrinier. Dans l'édition de 1881 à Saint-Étienne, Janmot enrichit le poème d'une seconde partie, tout en corrigeant quelque peu la première, remplaçant quelques strophes et en ajoutant de nouvelles.

L'œuvre picturale de 18 peintures :

poemes de l'âme
Source : Wikipédia



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