Actualité Juive Hebdo - jeudi 17 mai 2007
ALYA STORY - PARCOURS
Le "Bollog" de Niki Verderber
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Bientôt sexagénaire, Niki Verderber cultive certaines histoires directement inspirées par ce qui se passe dans la société israélienne. Le héros s'appelle "Bollog", le type qui exaspère et fait fulminer son entourage sans laisser indemne ceux qu'il rencontre... À l'entendre avec chacune de ses phrases ponctuée d'un rire si jeune, Niki semble avoir 20 ans, et à la regarder... elle est fort loin de porter ses 58 ans ! Pétrie d'une joie et d'une humeur toujours pétillante - son petit "secret" pour entretenir sa grande jeunesse d'esprit -, elle avoue être arrivée "par hasard" au Pays des Hébreux où elle s'est installée depuis 35 ans. Niki Verderber aimait pourtant les études qu'elle avait commencées à l'École des Arts Décoratifs à Strasbourg, sa ville natale. En 1971, la jeune artiste débarque à Jérusalem où elle finira quelques semestres plus tard, diplômée de L'École des Beaux-Arts Betsalel. "J'ai eu la chance d'avoir pour professeur Yoseph Hirsch, un artiste et un homme extraordinaire. C'est lui qui m'a appris à regarder, puis à interpréter ce regard - la définition même du vrai dessin : je voyais une courbe, puis j'ai appris comment introduire mon moi dans cette courbe..." Depuis, la peinture et le dessin ont fait partie de tous les instants de sa vie. Niki s'est mise également à l'écriture et a publié un charmant roman intitulé "Les Escargots sauvages", rempli de petites histoires surréalistes teintées de poésie. Pour notre plus grand plaisir, elle a ensuite créé son personnage central, le Bollog : "C'est une contraction du mot bouledogue, explique Niki en riant. C'est le type qui vous agace parce qu'il croit avoir toujours raison... comme le chauffeur de taxi roublard ou le technicien en retard qui salera méchamment sa note". Et de préciser : "Au départ, mon Bollog avait - bien sûr - la nationalité israélienne, ce qui me permettait d'en profiter pour faire une critique sociale acerbe du pays. Mais bien vite les lecteurs m'ont affirmé que ce type-là était universel et qu'il possédait des défauts répandus dans le monde entier ! Et notamment en France, on rencontrait souvent ce même profil..." Originalité de l'ère du Web : on peut aisément retrouver "en ligne" les histoires de ce truculent personnage dans le site créé par l'artiste elle-même que les internautes francophones - plus d'un millier depuis sa création - adorent et se recommandent vivement entre eux... Des lecteurs installés un peu partout, au Canada, en France, en Belgique, en Espagne et même en Russie, comme quoi Bollog est un personnage universel ! Outre les histoires de Bollog, on trouve aussi sur ce site original diverses expositions d'oeuvres d'artistes français et israéliens, d'autres histoires écrites "à plusieurs mains" et un Forum bien animé : bref, un site agréable et en constante évolution que Niki cherche encore à perfectionner. D'ailleurs pour gagner sa vie, elle s'est aussi mise à concevoir des sites Internet. "Depuis que je vis en Israël, je fais ce que j'aime, dit Niki. C'est un pays qui me va comme un gant car j'ai su me glisser dans sa peau ! Ici, il ne faut pas trop chercher, il faut trouver ! J'ai découvert la liberté de m'exprimer et de m'épanouir dans l'art, l'écriture... et même dans l'informatique". Richard DarmonBollog, c'est le type qui vous agace parce qu'il croit toujours avoir raison... |
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